On va commencer cette année par te la souhaiter bonne, emballée de nos meilleurs voeux et de tout ce qui s'en suit.
"Mes meilleurs vieux". La vanne du moment la plus éculée du monde semble encore (affreusement ?) d'actualité. Réédition d'album cultes de groupes de vieux ou nouveaux albums de groupes de vieux, le vieux pot semble être toujours celui qui fait la meilleure (dé?)confiture. Les Béru, Ludwig, Rats, Thugs, Shériff, OTH ont fait l'adn du rock alternatif dans les années 80 et 90, ils en auront été encore les moteurs en 2018. Pas trop de raison que cela change en 2019. Il faut savoir se tourner vers le passé parait-il, connaître d'où l'on vient pour savoir où l'on va. On a quand même parfois l'impression de faire du moonwalk.
Pourquoi ces groupes là ont ils autant marqué ? Pourquoi de nos jours ne parvenons-nous plus à retrouver cette flamme ? Peut-être sommes nous devenus trop cyniques, trop désinvoltes pour croire en quelque chose. Les choses sont devenues moins difficiles, et partant le résultat semble avoir moins d'importance. On bâcle, on s'en branle, on va au plus simple, on refuse toute difficulté. Après tout, les groupes d'hier ne feraient probablement pas autrement dans le contexte d'aujourd'hui. Au lieu de peaufiner des albums dans leur caves, ils pondraient quatre titres mal dégrossis, les mettraient sur bandcamp en appelant ça un ep, constateraient que ça n’intéresse personne, que la vidéo perrave filmée au smartphone plafonne à cinquante trois vues sur youtube, et de dépit ils lacheraient l'affaire. Peut-être. Allez savoir.
Que l'on ne se méprenne pas : il est fort réjouissant de voir que les groupes phares du rock alternatif ont toujours la côte. Mais on peut raisonnablement s'interroger sur la manque de continuité d'un mouvement qui incarnait la révolte et dont le cri de guerre était "formez des groupes de rock libre !".
Allez, gageons que 2019 sera l'année de la teuf, et qu'une raya de bambins mettra le feu à leurs landaus. "Vive le feu !" n'est après tout qu'une chanson sur la convergence des luttes n'est-ce pas ? Et elle n'est plus très très loin...
Petit bilan 2018
Il serait un tantinet erroné de dire que l'année écoulée fût une année de grande activité pour LaDistroy. Entre un déménagement à terminer, un site web à refondre, et d'autres trucs... on a pas exactement mis les bouchées double au niveau mise à jour du catalogue.
Toutefois, et mine de rien, c'est 80 nouvelles références qui ont trouvé le chemin des cyber-bacs de LaDistroy en 2018. On va pas toutes les faire, mais il est tout de même difficile de passer à côté du joli moonwalk alternorockeux Parab / BxN / LV88/ Sheriff...
Vous pouvez ajouter "tout est culte" à la fin de chaque phrase qui suit...
Parabellum tout d'abord. Avec la réédition (Chez AZM) de trois opus : un album, un maxi 45T et un EP/45T.
Les Bérurier Noir (toujours chez AZM) ressortent l'EP "Vietnam Laos Cambodge". A l'époque c'était un disque de soutien aux boat-people vietnamiens. Aujourd'hui c'est à l'association Roya Citoyenne que va le soutien du disque (vous avez forcément entendu parler de Cedric Herrou).
Pour Ludwig Von 88, en attendant un hypothétique prochain album, la discographie continue sa tranquille réédition. Elle est désormais complète avec l'arrivée en 2018 de Ce jour heureux est plein d'allégresse en vinyle, ainsi que des trois albums Tout pour le trash, Ce jour heureux est plein d'allégresse, et 17 plombs pour péter les tubes en CD. Elle se grandit même avec la réédition en vinyle du concept album Hiroshima, sorti uniquement en CD à l'époque.
Les Sheriff, eux, se voient réédités chez Kicking Rcds.