[On The Web] Jewlia Eisenberg et Charming Hostess
Charming Hostess fait partie de ces découvertes hallucinées apportées au catalogue par l'infatigable Madame Macario et son label !aNGRr! A la fois totalement inclassable et pourtant si caractéristique, Charming Hostess fait de la "nerdy-sexy-commie-girly music" comme le définit sa fgure de proue, Jewlia Eisenberg.
Jewlia Eisenberg est décédée en 2021 à l'âge de 50 ans. Dans un article du Times of Israel, on peut lire :
" Jewlia Eisenberg, qui est devenue une star improbable en créant des airs entraînants inspirés en partie par des traditions poétiques et intellectuelles obscures, est décédée des suites d’une maladie auto-immune rare [...] Eisenberg a été confrontée à une partie importante de son identité à la suite d’un voyage en Bulgarie et en Roumanie où elle a documenté les traditions musicales locales. « J’ai réalisé que je ne voulais pas être une ethnomusicologue, mais une rock star », aurait-elle déclaré. À en juger par l’effusion de chagrin à l’annonce de sa mort, Eisenberg a réussi. Pour d’innombrables fans et amis, elle est devenue l’incarnation de la capacité humaine de compassion et de créativité. Presque tous les hommages rendus ont reconnu en elle à la fois une artiste et une véritable radicale politique engagée. [...] « Elle a toujours été une présence féroce et chaleureuse, et une antifasciste bien avant que le mot antifa ne soit mentionné à la télévision », a déclaré Blake Eskin, ami d’Eisenberg depuis leur enfance à New York."
Un article du site "Ryhtme croisés", revient sur son groupe "Charming Hostess" :
"Son activité artistique, principalement centrée sur une interaction entre la voix, le chant, et la conscience de la diaspora juive, se confond en bonne partie avec celle de Charming Hostess, groupe qu’elle avait fondé et dirigé, présentant son orientation musicale par les termes « Nerdy-Sexy-Commie-Girly ».
S’appuyant sur trois voix féminines, la musique de Charming Hostess brassait diverses inspirations, passant d’un très électrique et déjanté « klezmer-punk/balkan-funk » sur ses deux premiers albums, Eat (1999, Vaccination Records) et Punch (2004, ReR Megacorp) – sur lesquels jouaient des membres des groupes avant-gardistes Sleepytime Gorilla Museum et Idiot Flesh (notamment Dan Rathbun) -, à un traitement plus acoustique [...] sur ses albums suivants".
Et c'est bien à cette période "Klezmer-Punk" que s'est intéressé le label !aNGRr! en proposant sur galette vinyle Feast, une "sélection-fusion" de 14 titres, 7 par faces, des deux premiers albums, Eat and Punch.
